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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 21:51

Le 13 janvier 2020

Aux dernières manifestations contre la réforme des retraites, de nombreux manifestants ont renoncé à descendre dans la rue, de peur d'être arrêtés ou blessés.

Car plus d'un an après le début du mouvement des gilets jaunes, la machine judiciaire tourne au ralenti.

Seuls quatre policiers ont été poursuivis.

Et sans poursuites, difficile pour les victimes d'obtenir justice pour les violences subies.

Lire la suite :
https://www.arte.tv/fr/articles/violences-policieres-une-bombe-dans-les-mains-de-letat

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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 21:25

Le 8 mai 2019

Depuis l’époque des colonies françaises en Afrique du Nord, les habitantes et les habitants de cette région ne cessent d’être traités comme des indésirables par les autorités de la République.

Le traitement policier est l’aspect le plus flagrant de cette discrimination qui se reproduit incessamment.

Contrôles au faciès, incarcérations arbitraires, discriminations à l’embauche et au logement sont le lot des individus étiquetés comme « nord-africains » exilés en France.

Lire la suite :
https://www.anti-k.org/2019/05/12/la-police-francaise-et-les-nord-africains-un-traitement-raciste-permanent/

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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 20:54

Le 12 janvier 2020

A Montpellier, des centaines de manifestants, venus de toute la France, se sont réunis sur la place de la Comédie aux alentours de 14 heures pour rendre hommage aux gilets jaunes blessés lors de précédents rassemblements en France et donc, pour dénoncer les violences policières.

Montpellier, capitale des "mutilés" en ce dimanche 12 janvier 2020. Le rendez-vous était donné à 14 heures, place de la Comédie.

Des centaines de personnes se sont réunies à l’occasion de la 4ème marche en hommage aux "blessés et mutilés".

Parmi eux, une dizaine de gilets jaunes, eux-mêmes blessés, étaient présents pour dénoncer les violences policières et réclamer l’interdiction du LBD et autres armes non-létales utilisées par les forces de l’ordre.

A Montpellier, les photos de la marche en "hommage aux blessés et mutilés" lors de rassemblements de gilets jaunes.


 

La volonté d'être reconnus comme étant des victimes

Ce matin, a eu lieu une conférence de presse, organisée par plusieurs gilets jaunes qui se qualifient de "mutilés". Laurent Thinès, un neurochirurgien du CHU de Besançon, était également présent. Pour ce dernier, les blessures recensées lors des rassemblements de gilets jaunes sont comparables à des mutilations de guerre.

"Je suis là pour dire que tous les soignants français sont contre l'usage de ces armes."

"C'est indigne", ajoute le neurochirurgien. "Pourquoi les policiers font-ils ça ? Il faut leur retirer ces armes de guerre et il n'y aura plus de blessés dans les rues de France !"

Le reportage complet de Caroline Agullo et Isabelle Bris :

Selon Sebastian Roché, politologue français spécialisé en criminologie, il y aurait eu plus de blessés par la police en dix-huit mois qu'en vingt ans.

Les personnes touchées veulent être reconnues comme étant des victimes afin d'obtenir des aides, dont une, psychologique. Leur volonté : que l’Etat prenne ses responsabilités.

Selon nos journalistes, présentes lors de la conférence de presse, les gilets jaunes concernés n’en veulent pas aux forces de l’ordre présentes sur le terrain "mais à ceux qui donnent des ordres."

"Pour moi, ce ne sont pas des bavures", confie l'un des manifestants.

"C'est la conséquence directe d'une politique de répression qui, malheureusement, est utilisée en France. Comment se fait-il que dans d'autres pays d'Europe, on arrive à cadrer les manifestations sans ces armes ?

Il y a quelques jours, nos journalistes rencontraient des gilets jaunes blessés lors de manifestations. Ils nous expliquent leurs vies, après ces incidents.

Voici le reportage de Clément Barbet, Enrique Garibaldi, Florence Paul-Pasquier et Philippe Sportiche.

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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 16:08

Le 17 janvier 2020

Homicides, viols et agressions connaissent une forte hausse en France en 2019.

A l'approche des municipales, l'Intérieur s'abstient de pavoiser et préfère publier ces chiffres en toute discrétion via son service de statistique. Les élections municipales approchent à grands pas et les chiffres de la délinquance sur le territoire français en 2019 ne sont pas bons.

Comme le relève le quotidien Le Figaro, le gouvernement semble avoir estimé préférable de publier ce mauvais bilan sans fanfares ni trompettes via son service de statistique pour éviter un déballage médiatique dommageable.

Il n'y aura donc probablement pas de grande conférence de presse sur la lutte contre la délinquance pour Christophe Castaner au mois de janvier 2020.

Il faut préciser que le seul grand chantier sécuritaire qu'on puisse raccrocher au bilan du directeur général de la police nationale bientôt parti en retraite anticipée, Eric Morvan, et à l'ancien ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérard Collomb, est la fameuse Police de sécurité du quotidien et son déploiement dans les Quartiers de reconquête républicaine...

Le bilan paraît donc plutôt mitigé pour l'heure. Le ministère de l'Intérieur a tout de même reconnu dans ce rapport : « Comme en 2018, les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus enregistrent une forte hausse en 2019 (+8 %). »

Concernant les violences sexuelles, « après une année 2018 marquée au niveau national par une hausse sensible (+19 %), l’année 2019 affiche également une augmentation très nette de ces violences (+12 %). »

C'est le pire bilan qu'on ait vu depuis des années

Par ailleurs, poursuit le rapport statistique : «Toutes les régions françaises ont connu des augmentations du nombre de viols, agressions et harcèlements sexuels enregistrés par les forces de sécurité en 2019, notamment la Corse, le Centre-Val de Loire, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine.» Pour le criminologue Alain Bauer, interrogé par Le Figaro, « c'est le pire bilan qu'on ait vu depuis des années. [...] Tous les types de violence sont concernés, faisant effectivement craindre un retour à presque quarante années en arrière, en tout cas sur le terrain des homicides et des tentatives d’homicides. »

Les statisticiens précisent encore : « Le nombre d’homicides augmente nettement en 2019 (970 victimes) alors qu’il était stable les deux dernières années. »

Ce qui constitue une hausse de 8,5% en seulement une année, selon le journal conservateur, qui y ajoute les « tentatives d'homicides ».

De plus « les escroqueries sont en forte progression en 2019 (+11%), alors que la tendance à la hausse était moins marquée en 2018 et 2017 », ajoute le rapport.

Et si les cambriolages et vols avec armes n'ont ni baissé, ni augmenté sur l'ensemble du territoire, Le Figaro retient tout de même : « Pas à Paris, en tout cas, où les vols avec effractions ont littéralement explosé ces deux dernières années. »

Le dispositif des Quartiers de reconquête républicaine initié par l'ancien ministre de l'Intérieur, repris par Christophe Castaner, Laurent Nunez et le DGPN sur le départ n'a donc pas encore porté ses fruits.

Certains policiers, à l'instar du syndicat ViGi-Police avaient d'ailleurs dénoncé en septembre 2019 « un vaste plan de com' [...] rédigé par des technocrates dans des salons feutrés ».

Les syndicats majoritaires du secteur policier et les associations de terrain ont plusieurs fois alerté sur un triple phénomène : une trop faible réponse pénale, le manque d'importance accordée au domaine judiciaire en France et un emploi contestable des forces de sécurité intérieure, qui auraient été trop sollicitées pour le maintien de l'ordre et pas assez sur ses missions initiales.

Un policier de terrain affecté en banlieue parisienne, interrogé par RT France, déplorait en mai 2019 : « Comme nous n'occupons plus le terrain, les délinquants ne veulent plus voir un seul flic, ils veulent la place libre et nette et ça donne ce genre d'événements, des collègues caillassés et des cocktails Molotov qui volent sur les véhicules de police. »

Source :
https://francais.rt.com/france/70355-toute-discretion-beauvau-publie-ses-mauvais-chiffres-violence

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 16:23

Le 10 octobre 2019

RT France accueille Fabrice Epelboin, entrepreneur et spécialiste des réseaux sociaux et Eric Roman du syndicat France police, pour débattre au sujet du déploiement par le gouvernement, d'une application utilisant la reconnaissance faciale.

Stéphanie de Muru reçoit sur le plateau de RT France ce 10 octobre l'entrepreneur Fabrice Epelboin et Eric Roman, du syndicat France Police.

Thème du débat : l'utilisation de la technologie de la reconnaissance faciale pour une application, que le gouvernement déploiera dès novembre.
 

Cette application permettra aux citoyens d'établir leur identité numérique et a pour objectif de faciliter l’accès à certains services sur internet, principalement administratifs.

Spécialiste des réseaux sociaux, Fabrice Epelboin pense que l'application va finir par devenir «obligatoire», et regrette que la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) n'ait «malheureusement qu'un avis consultatif» sur le sujet.

Eric Roman craint pour sa part le fonctionnement de l'application : «Malheureusement nous avons une très bonne expérience des logiciels développés par le ministère de l'Intérieur. Cela fonctionne logiquement 15 ans après et le coût est au minimum quintuplé.»

Sur le fond, en revanche, Eric Roman se dit favorable à l'emploi de la reconnaissance faciale, par exemple dans la rue, notamment pour retrouver les délinquants.

Source :
https://francais.rt.com/france/66737-reconnaissance-faciale-securite-depens-nos-libertes-debat

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 15:18

Le 11 janvier 2020

Mort d’un homme lors d’un simple contrôle routier, manifestants frappés au sol, tir à bout portant au LBD… L’Etat doit revenir à sa mission de base : donner à la police les moyens de ses actions et en assurer en retour un contrôle nécessaire.

La manifestation intersyndicale contre la réforme des retraites, jeudi 9 janvier, a été émaillée à nouveau par ce qu’il faut bien appeler, sans s’encombrer de guillemets, des violences policières.

Les multiples vidéos montrant des manifestants frappés au sol par des fonctionnaires, ou encore celle où l’on voit un agent tirant à bout portant au LBD – le parquet de Paris a ouvert une enquête sur ce geste extrêmement dangereux – suffiraient à révulser n’importe quel citoyen.

Elles viennent malheureusement s’ajouter à la nouvelle du décès de Cédric Chouviat, dimanche 5 janvier, victime d’une crise cardiaque pendant une interpellation sur les quais de Seine, à Paris, et à la stupeur d’apprendre deux jours plus tard que cet homme de 42 ans, livreur de profession, père de cinq enfants, a subi une asphyxie avec fracture du larynx après avoir été plaqué au sol par plusieurs policiers.

Dénouement inacceptable pour un simple contrôle routier, quels que soient les torts et le comportement du conducteur.

L’année 2019 avait été marquée par un débat récurrent sur la question des violences policières. 2020 démarre sur les mêmes bases délétères.

Jusqu’à présent, les autorités ont adopté deux attitudes.

En nier d’abord farouchement l’existence, malgré le travail documenté de plusieurs médias, dont Le Monde, sur la question.

Emmanuel Macron a fait un timide pas en avant en août 2019, en reconnaissant « les blessures inacceptables » de certains manifestants.

Dysfonctionnements de la chaîne hiérarchique

Le deuxième argument consiste à brandir comme une excuse la grande brutalité – qui est réelle – d’une partie des manifestants.

Cette rhétorique a ceci de dangereux qu’elle crée un parallèle entre la violence des uns et des autres, quand les forces de l’ordre devraient en avoir le monopole, certes, mais également la maîtrise.

C’est accepter une logique du camp contre camp, à laquelle ne peut souscrire une police républicaine défenseuse de l’intérêt de tous.

C’est oublier la doctrine exprimée par Maurice Grimaud, préfet de police de Paris en 1968, – « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. »

C’est enfin concéder un échec stratégique face à l’évolution des formes de protestation dans le pays.

Dans un entretien accordé à L’Opinion, Eric Morvan, le directeur général de la police nationale, qui prend une retraite anticipée, reste bloqué dans cette impasse.

Il rejette les termes de « violences policières », leur préférant ceux de « violences de policiers ».

Nuance sémantique qui individualise l’erreur, fait peser la responsabilité sur les seuls fonctionnaires et jette un voile pudique sur les raisons systémiques de ces agissements.

A commencer par l’état général d’épuisement des troupes, le manque de moyens, la perte de sens du métier, la faiblesse de la formation ou encore les dysfonctionnements de la chaîne hiérarchique.

Dénoncer les violences policières, ce n’est pas oublier les bataillons de fonctionnaires qui au quotidien font honneur à leur uniforme, avec un sens remarquable du devoir.

Ce n’est pas faire l’impasse sur le comportement admirable de milliers de policiers, y compris dans les manifestations, qui subissent avanies et quolibets, risquent leur vie, et protègent les Français.

C’est au contraire rendre hommage à ces agents, nombreux, qui ne dévient pas de leur mission.

Et rappeler à l’Etat la sienne : donner à la police les moyens de ses actions et en assurer en retour un contrôle nécessaire, dans le strict respect des principes républicains.

Source :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/11/les-violences-policieres-sont-le-reflet-d-un-echec_6025530_3232.html

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 14:23

Le 10 janvier 2020

« Le Monde » a pu vérifier les données et la géolocalisation d’une vidéo montrant un policier faisant feu à moins de deux mètres d’un manifestant jeudi 9 janvier.

Le parquet a ouvert une enquête pour « violences volontaires ».

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, dont Le Monde a pu vérifier les données et la géolocalisation, montre un policier tirant à bout portant sur un manifestant avec son lanceur de balle de défense lors de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, jeudi 9 janvier. Une autre vidéo, obtenue par Le Monde, confirme le tir et laisse apercevoir des manifestants touchés, effondrés au sol.

Le déclenchement d’un type d’arme tel que le LBD, à moins de deux mètres de la cible, est pourtant proscrit hors cas extrême de légitime défense. Le parquet de Paris a ouvert, vendredi 10 janvier, une enquête du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.

Asia Balluffier et Arthur Carpentier

Voir la vidéo :
https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2020/01/10/video-le-tir-de-lbd-a-bout-portant-d-un-policier-pendant-la-manifestation-du-9-janvier-a-paris_6025477_1653578.html

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 14:19

Le 10 janvier 2020

Qu’elles s’exercent contre les manifestants opposés à la réforme des retraites ou contre un coursier mort à la suite d’un contrôle routier, les violences policières sont légitimées ou édulcorées par le JT de France 2 et par BFMTV.

Etonnamment, dans l’affaire du décès de Cédric Chouviat, c’est TF1 qui présente la version la plus équilibrée.

« On revient sur la mobilisation hier contre la réforme des retraites et sur les incidents assez sérieux en fin de cortège à Paris, propose la présentatrice de BFMTV vendredi matin. Seize blessés parmi les forces de l’ordre, vingt du côté des manifestants. »

Presque un match nul.

Le présentateur remarque : « C’est la première fois depuis le début du mouvement que la question de la violence s’invite comme ça dans le débat. » Elle « s’invite » toute seule, vraiment ?

Lire la suite :
https://www.telerama.fr/television/violences-policieres-france-2-et-bfmtv,-zelees-auxiliaires-de-la-prefecture,n6588037.php

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8 janvier 2020 3 08 /01 /janvier /2020 20:38

Le 25 décembre 2019

Une chose est certaine : neuf mois de luttes contres les centres de retention ne peuvent pas rentrer dans une brochure.
 
Même si on se limite aux CRA en Ile-de-France, plein de trucs se passent sans qu’on en soit au courant ; même si on essaye de relayer au maximum la parole de l’intérieur et de construire de la solidarité à l’extérieur, on n’est jamais assez nombreux-ses, on n’arrive pas à voir tout un tas de formes de résistance, de rébellion et d’organisation de prisonniers-ères…
 
Malgré tout ça, revenir sur ces mois de mobilisations, de révoltes et de solidarité permet de mieux comprendre le fonctionnement de la machine à expulser, montre que les prisons pour sans-papiers sont loin d’être des espaces pacifiés, indique quelques pistes à suivre pour celleux qui veulent – ou doivent – lutter contre les CRA.
 
La parole et les luttes des prisonniers-ères le rappellent sans cesse : ces lieux d’enfermement doivent disparaitre.
 
A BAS LES CRA !
 
Ici, les liens vers la brochure :
 
Et un extrait de l’introduction :
 
En février 2019, dans la foulée de grèves de la faim et de révoltes dans des prisons pour sans-papier (CRA) en Ile-de-France et ailleurs, une première brochure sur trois mois de luttes (décembre-février) était sortie pour continuer à les relayer plus largement.
 
Depuis les mouvements collectifs ont continué : grève de la faim, incendies de cellules ou de bâtiments, communiqués, manifestations à l’intérieur des centres, montée sur les toits, des prisonnier·e·s qui se mettent en lien entre différentes prisons.
 
Cette brochure est faite dans la même optique que la première : non pas pour faire le récit d’une histoire qui n’est pas encore terminée, mais pour faire circuler la parole de celleux qui luttent à l’intérieur et relayer leurs revendications, pour renforcer la solidarité à l’extérieur, pour inventer d’autres moyens qui puissent entraver la machine à expulser.
 
Les personnes qui n’ont pas les bons papiers sont toujours raflées, emprisonnées et déportées, et la violence quotidienne des keufs et des tribunaux ne s’arrête pas. Les révoltes dans les CRA non plus !
 
Et à l’extérieur des gens continuent à s’organiser contre ces prisons et pour soutenir les prisonnièr·es, à Paris comme ailleurs.
 
 
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8 janvier 2020 3 08 /01 /janvier /2020 15:55

Le 7 janvier 2020

Suite aux constats posés par l’article qui a été publié le 23 décembre sur Paris-luttes.info et qui titre « Et si on essayait d’être à la hauteur ? », la Défense collective Paris Banlieue souhaite rebondir sur certaines idées qui font écho à des questions que nous travaillons, et en approfondir d’autres depuis nos perspectives politiques.

Un texte de la Défense Collective Paris Banlieue.

Suite aux constats posés par l’article qui a été publié le 23 décembre sur Paris-luttes.info et qui titre « Et si on essayait d’être à la hauteur ? », la Défense collective Paris Banlieue souhaite rebondir sur certaines idées qui font écho à des questions que nous travaillons, et en approfondir d’autres depuis nos perspectives politiques.

Avant de commencer, nous souhaitons à nos camarades gagné.es par le spleen militant récurrent qu’ils gardent l’espoir et la rage. Beaucoup de choses sont à construire, mais nous y arriverons !

Lire la suite :
https://paris-luttes.info/s-organiser-pour-se-defendre-13237

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8 janvier 2020 3 08 /01 /janvier /2020 14:53

Le 7 janvier 2020

Bad Citizen : une nouvelle application d’informations juridiques pour apprendre à se défendre face aux institutions policières et judiciaires.

L’application Bad Citizen vient d’être créée et mise à disposition pour smartphones.

C’est un guide qui résume l’essentiel de ce qu’on doit savoir quand on se retrouve aux mains de la police et de la justice ou quand il faut aider un-e proche.

Un moyen d’avoir sous la main des réponses simples à l’essentiel des questions juridiques les plus courantes et de retrouver facilement des infos fiables.

Bad Citizen, c’est le mauvais citoyen. Car s’intéresser à ses droits, c’est déjà ne plus filer droit.

Il y a quelques années encore, la violence ouverte des forces répressives était plutôt réservée aux quartiers populaires, et le geste policier était plus timide sous les yeux du quidam.

Aujourd’hui, l’offensive anti-sociale est clairement déclarée et le terme gardien de la paix est plus que jamais fallacieux.

Ça cogne, ça arrête pour rien, et derrière ça condamne sévèrement dans les tribunaux.

On pourrait dire que la répression s’est démocratisée en même temps que la contestation sociale s’est généralisée.

L’ordre libéral ne convainc plus que les droitards sourds et aveugles aux désastres de ce monde.

Il ne tient plus que par sa police, qui peut dès lors, sans souci, organiser des manifestations sauvages, armée et cagoulée sur les Champs Elysées, obtenir des augmentations de salaire, conserver son régime spécial de retraite, etc.

La police n’est vraiment pas un corps de métier comme un autre : elle est la quintessence de l’État.

La propagation des méthodes de répression des quartiers populaires vers le maintien de l’ordre ordinaire a mis en évidence le fait que, désormais, tout le monde peut se trouver mutilé-e par un LBD ou étouffé-e sous le genou d’un CRS.

En manif, la quantité de grenades lancées, la violence des offensives contre les cortèges, le recours massif à des armes potentiellement létales témoignent du fait qu’une guerre contre la population est en cours.

Et cette guerre est parfaitement assumée comme telle : qu’importent les morts, les mutilations, les condamnations de l’ONU, de la Cour européenne des droit de l’homme, ou d’Amnesty international.

Qu’importe que la France soit prise en exemple par des régimes comme la Chine pour parfaire son arsenal juridique face à la contestation à Hong Kong.

La diversification des méthodes d’intervention, avec des brigades de police aux fonctions spécialisées dans la voltige, la castagne, la dispersion ou la nasse, et la banalisation de l’emploi des armes explosives et des armes de tir servent une stratégie de la terreur.

Les mutilations ne sont pas des bavures mais des avertissements. En six mois de mouvement Gilets jaunes, la police a mutilé autant de personnes que sur les vingt dernières années en France. Et l’institution a toujours soutenu ses ouailles.

Des pans de plus en plus larges de la population traversent les viseurs de la police mais aussi les couloirs des commissariats. Les arrestations sont désormais « préventives » (amener du simple matériel de protection est désormais suffisant pour se retrouver 48h enfermé-e) et les gardes à vue tendent à devenir des peines extra-judiciaires.

L’assentiment du pouvoir vis-à-vis de l’arbitraire des violences comme des dérives procédurales exprime un choix stratégique : recourir à la force partout où il y a résistance aux tenants du pouvoir et de l’économie.

Dans les tribunaux, la tendance est la même.

Quantité de procès liés à la contestation sociale sont fondés sur des dossiers vides, des éléments mensongers, des droits non respectés.

S’il y a des cas où les procédures bâclées permettent d’obtenir des nullités, voire des relaxes, dans la très grande majorité des cas elles permettent des condamnations plus sévères.

A toutes les étapes, le parcours judiciaire est semé d’embûches.

C’est en partant de ces constats que l’application Bad Citizen a été créée. Les bad citizens sont de plus en plus nombreux et il est nécessaire que se diffusent au maximum, dans les manifs comme dans les quartiers, les moyens d’apprendre à se défendre face aux institutions policières et judiciaires.

Il existe déjà des guides juridiques imprimés ou en ligne, des tracts de collectifs anti-répression locaux, des abrégés des bonnes pratiques, des sites d’info sur l’actualité de la répression.

Bad Citizen ne se substitue à rien de tout ça mais vient juste compléter la panoplie en proposant un moyen de diffusion facilement partageable, facilement accessible.

Puisque tous les bad citizens peuvent être potentiellement confronté-e-s à la police ou la justice et que l’on peut devenir un bad citizen à tout moment, il est important de connaître leurs règles, c’est-à-dire à la fois le droit mais aussi les pratiques qui s’imposent dans la rue, les commissariats, les tribunaux et les prisons.

L’application Bad Citizen n’aborde pas la question du droit avec le regard illusionné du bon citoyen outré par le non-respect institutionnel des lois, mais depuis une perspective pratique de défense des luttes, en considérant dans sa juste mesure ce qu’implique d’être justiciable.

Que la police et la justice respectent ou non les cadres légaux, il faut dans tous les cas savoir comment elles agissent et à quelle sauce elles peuvent nous manger pour pouvoir se défendre.

L’appareil de lois est construit pour le maintien de l’ordre.

Bad Citizen prendra plutôt le parti des exploité-es, des énervé-es, des révolté-es.

L’application Bad Citizen est bien entendu gratuite.

Elle est accessible depuis le Google Playstore, en téléchargement direct sur le lien ci-dessous et bientôt sur l’Applestore.

C’est une solution technique à défaut, pour qu’elle puisse être téléchargée le plus largement possible.

L’appli est organisée en thèmes (contrôle d’identité, garde à vue, poursuites, droit des mineurs, violences policières, etc.) eux-mêmes structurés en chapitres.

Elle va progressivement s’étoffer pour résumer de manière claire l’ensemble de ce qu’il faut savoir au cas où on est contrôlé-e, arrêté-e, poursuivi-e en justice, condamné-e ou blessé-e, au cas aussi où un-e proche a été arrêté-e, emprisonné-e, mutilé-e, ou tué-e.

Avoir Bad Citizen sur son téléphone ne peut être incriminant, il ne s’agit que de lois et de constats des pratiques policières et judiciaires.

S’intéresser à ses droits ne peut vous être reproché. Son contenu va évoluer avec des ajouts thématiques utiles et des mises à jour.

L’appli est sans pub, elle ne récolte ni argent ni données personnelles.

L’intégralité de son contenu juridique a été vérifié par des avocats.

Téléchargez Bad Citizen, le petit guide à avoir en poche pour vous et vos proches !

Lien Playstore :
https://play.google.com/store/apps/details?id=org.nativescript.badcitizen&hl=fr

En téléchargement direct :
https://www.filehosting.org/file/details/840916/bad-citizen.apk

Contact :
badcitizen@riseup.net

Source :
https://mars-infos.org/bad-citizen-une-nouvelle-appli-4680

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7 janvier 2020 2 07 /01 /janvier /2020 18:30

Le 7 janvier 2019

Interpellé le 3 janvier, à Paris, lors d’un contrôle de police, Cédric Chouviat est décédé des suites d’un arrêt cardiaque. Sur des vidéos obtenues par Mediapart, on voit trois policiers plaquer au sol Cédric qui, sur le ventre et encore casqué, montre des signes d’épuisement. Ces images démentent la première version des forces de l’ordre, qui omet la violence de l’interpellation.

 Interpellé lors d’un contrôle routier, le 3 janvier à Paris, Cédric Chouviat, 42 ans, plaqué au sol par trois policiers, a fait un arrêt cardiaque. Conduit en réanimation à l’hôpital européen Georges-Pompidou, il y est décédé deux jours après.

Père de cinq enfants, ce livreur a « fait un arrêt cardiaque suite à un manque d’oxygène », selon l’avis médical transmis à la famille. Confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), une enquête a été ouverte par le parquet de Paris sur les causes de ce décès.

Selon la version policière, citée par Le Parisien et LCI, aux alentours de 10 heures, contrôlé sur son scooter « en train de téléphoner », Cédric aurait été « irrespectueux et agressif ».

Les policiers décident alors de l’interpeller pour outrage. Il aurait résisté, et une fois menotté, aurait fait un « malaise cardiaque ».

Des vidéos que Mediapart a pu se procurer ne corroborent pas cette version des faits. C’est en effet une tout autre réalité que divulguent les images. Lors du contrôle — et avant d’être mis au sol —, Cédric n’agresse pas les agents mais les filme.

Encore casqué, il est plaqué au sol sur le ventre par trois policiers qui persistent à se maintenir sur lui alors qu’il montre des signes d’épuisement.

L’avocat de la famille, Me Arié Alimi, a déposé plainte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». 

Encore choqué par la violence des policiers et l’issue dramatique de cette arrestation, Laurent*, un automobiliste témoin et auteur d’une des vidéos, ne « filme pas ce genre de scène d’habitude. » 

Mais, lorsque « trois policiers se sont mis sur lui, alors qu’il était plaqué au sol », Laurent sent que « ça tourne mal » et enregistre la scène avec son téléphone.  

Quelques minutes auparavant, lorsque les policiers le contrôlaient, Cédric « n’était pas violent. Il filmait seulement les policiers. Il semblait le faire pour défendre ses droits et ça les agaçait », poursuit ce témoin. 

« Puis l’un d’entre eux est passé par derrière et lui a fait une clef avec son bras autour de son cou, il est alors tombé au sol. Et là, ils se sont mis à trois sur lui alors qu’il était sur le ventre. C’était violent et incompréhensible. »

Inquiet, Laurent fait demi-tour pour vérifier la suite de cette interpellation. « À mon arrivée, il y avait les pompiers qui tentaient de le réanimer. Et ensuite, ils ont mis une bâche et les policiers ont fait circuler les voitures. » 

Un second témoin, Marc*, était à bord de son camion de livraison, lorsque Cédric est arrêté. « Je l’ai vu filmer le contrôle qu’il subissait des policiers et j’ai trouvé cela courageux de sa part. C’est pour cela que j’ai commencé à le filmer sans savoir ce qui allait lui arriver. Je me suis seulement dit qu’à sa place, je ne serais pas capable d’autant de force. Je trouvais cela bien. » 

Ce père de famille de 26 ans est encore très perturbé par ce qu’il a vu. « C’est choquant parce que les policiers se sont acharnés sur un homme à terre, sans raison », explique-t-il. 

En apprenant quelques jours plus tard le décès de Cédric, Marc s’est effondré. « Quand j’ai appris son décès, j’aurais aimé revenir en arrière, descendre de mon camion pour lui venir en aide et faire en sorte que les policiers s’arrêtent, quitte à finir en garde à vue. Mais c’est la vie d’un homme qui est en jeu, pour un simple contrôle. Je n’arrive pas encore à réaliser un tel choc. »

Contactée par Mediapart, la préfecture de police n’a pas souhaité répondre à nos questions, se retranchant derrière le secret de l’enquête en cours. Selon Me Arié Alimi, « la préfecture a oralement éludé auprès des journalistes, et cela volontairement, l’interpellation violente, la clef d’étranglement et le placage ventral par trois policiers, pratiques qui ont probablement entraîné le décès d’un père de famille de cinq enfants. En délivrant de fausses informations illégalement, la préfecture viole le secret de l’instruction. C’est fréquent dans les violences policières et cela vise à manipuler l’opinion publique ».

L’avocat annonce porter plainte également pour « violation du secret de l’enquête et diffusion de fausses informations ».

Cette pratique d’immobilisation par plaquage ventral avait déjà été mise en question lors du décès d’Adama Traoré, mort par asphyxie, menotté au sol et étouffé sous le poids de trois gendarmes le 19 juillet 2016, à Beaumont-sur-Oise (Île-de-France).

En 2011, l’ONG Amnesty International alertait ainsi sur cette pratique : « Toute pression exercée dans le dos de la personne qui se trouve dans cette position (comme celle que peut exercer un agent de la force publique, notamment lorsqu’il essaie d’empêcher quelqu’un de bouger) accroît encore la difficulté à respirer. » 

La personne manquant alors d’oxygène, elle se débat, et « face à cette agitation, un agent de la force publique aura tendance à exercer une pression ou une compression supplémentaire afin de maîtriser la personne, compromettant davantage encore ses possibilités de respirer ».

Alors que les polices belge, suisse, et certaines villes comme New York, ont fait le choix de bannir cette pratique d’immobilisation de leur arsenal, la France l’a maintenue.

L’avocat de la famille Arié Alimi rappelle que la pratique du plaquage ventral est très dangereuse et controversée.

Le père de la victime, Christian Chouviat, ne cesse de reprendre le « fil de ce tissu de mensonges et d’incohérences de la police » auquel la famille a dû faire face depuis l’interpellation de son fils.

« Officiellement, la police a expliqué avoir arrêté mon fils parce qu’il téléphonait en conduisant son scooter. Or, étant livreur, son téléphone est conçu pour éviter de l’avoir à l’oreille. Le commissariat nous a d’ailleurs dit qu’il avait été arrêté non pas pour son téléphone mais pour une plaque d’immatriculation poussiéreuse et donc pas lisible. C’est une première incohérence », précise-t-il.

À la tête de l’entreprise familiale de livraison, Christian est alerté par le GPS du scooter de son fils Cédric, resté immobilisé plus d’une heure puis conduit au commissariat du VIIe arrondissement de Paris.

Il envoie alors un livreur auquel les policiers signalent que Cédric n'est pas présent dans leurs locaux. 

« Nous ne savions pas où était mon fils. Nous avons alors appelé les hôpitaux. N’étant pas admis aux urgences mais directement en réanimation, nous n’avons pas eu de ses nouvelles. Son épouse a dû se rendre à deux reprises au commissariat, les menaçant d’y dresser un piquet de grève, avant de savoir, à 16 heures, soit six heures après son interpellation, qu’il était à l’hôpital. Pourquoi avoir gardé sous silence son état ? », s’interroge-t-il.

 « J’ai besoin de savoir aujourd’hui pourquoi ils ont tué mon fils. Comment vais-je l’expliquer à ses enfants ? », confie Christian Chouviat, qui avoue une haine pour ces trois policiers qui ont interpellé son enfant, celle d’un père meurtri, prêt à affronter la « responsabilité de l’État ».

« On a tué mon fils, peut-être involontairement, mais on l’a fait et on laisse cinq orphelins. Une veuve, et des parents dévastés. Je défends mon fils et cela ne peut pas rester impuni », conclut-il.

Source :
https://www.mediapart.fr/journal/france/070120/deces-de-cedric-chouviat-des-videos-temoignent-de-la-violence-de-l-interpellation-policiere

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3 janvier 2020 5 03 /01 /janvier /2020 18:07

Le 20 décembre 2019

La conférence de presse était prévue à 16h45. Avec les grèves, il a fallu partir une heure à l’avance. A 16h, déjà sur place, Toutée Inan et Hocine Radjai, deux militants tout terrain de Sarcelles (95) sont là pour nous accueillir. Café, boissons, sucreries...

Il nous est arrivé d'aller à des conférences de presse dans le 16e, où le café n'était même pas offert. D’autres membres de l’association Paix et Justice pour Ibrahima Bah créé après la mort de ce jeune de 22 ans, décédé le 6 octobre dernier à moto, lors d’une intervention de police à Villiers-le-Bel sont également présents. Diané Bah finit de préparer la salle. Deux mois après la mort de son petit frère, malgré l’immense chagrin, il est bien déterminé à se battre pour obtenir justice et vérité.

Votre famille s’est constituée partie civile….

Oui. Et c’est pour cela que nous avons eu accès au contenu du dossier. Enfin, en partie….

Comment ça ?

Il a fallu plusieurs marches et la solidarité citoyenne pour qu'une enquête pour homicide involontaire soit ouverte.  

Malgré tout, plus de deux mois après le décès de notre frère, ni notre avocat Maître Bouzrou, ni sa famille, n’avons pu avoir accès aux images de la vidéosurveillance. Nous n’avons donc pas pu procéder à leur exploitation.

C’est anticonstitutionnel et inadmissible !

Comment faire le deuil si on nous refuse le droit légitime de connaître les circonstances de la mort de notre frère ?

Pensez-vous que cela soit délibéré ?

Sur les lieux du drame, il y avait une caméra rotative. Selon la police, elle n'aurait filmé que le début et la fin du drame ! Que se passe-t-il entre-temps ? Pourquoi ne pas nous laisser constater par nous-mêmes ? Pourquoi ne pas diffuser ces vidéos afin que tout le monde puisse constater ?

Si les policiers n'ont rien à se reprocher et qu’ils ne sont pas directement responsables de la mort d’Ibrahim, il serait de bonne augure qu'il diffuse ces vidéos.

Comment ne pas penser que ces vidéos incriminent les policiers ? Sans quoi, je suis convaincu qu'on aurait déjà pu avoir accès aux images.

Vous parlez aussi de témoins qui mettraient en cause le rôle de la police dans la mort de votre frère.

Effectivement. Des témoignages recueillis dénoncent vigoureusement le rôle actif d'un fourgon de police qui aurait percuté la moto d’Ibrahima.

D’autres témoins disent que le fourgon aurait volontairement barré le passage à la moto.

Vous pointez également d’autres incohérences…

Oui. Il est inadmissible que le fourgon de police n’ait pas été examiné par les enquêteurs le jour des faits mais seulement le 8 octobre.

Le véhicule de police a continué à être utilisé pendant deux jours ! Cela va à l’encontre de la procédure légale.

Les constatations observées sur les véhicules et le corps de mon frère montrent qu’il y a eu une  collision entre le fourgon de police et la moto. 

L’avant droit du fourgon est enfoncé, il aurait percuté le côté gauche de la moto, il y a une énorme blessure sur la jambe gauche d’Ibrahima…

Vous irez jusqu'au bout ?

Évidemment. Nous pouvons accepter la mort de notre frère, la mort faisant partie de la vie, mais nous ne pouvons pas accepter de ne pas connaître les circonstances de la mort de notre frère.

Il est insultant qu'avec tous ces éléments, tous ces témoignages, que ces policiers ne soient pas un minimum inquiétés et qu’ils continuent à exercer impunément. C'est une insulte publique pour la famille.

Dans un pays de droits qui est censé garantir la sécurité et la justice pour ses concitoyens, ces membres des forces de l’ordre devraient être suspendus et mis en examen.

Nantis et représentants de l'autorité, qu'attendez-vous ?  Pourquoi un tel mépris, pourquoi une telle indifférence pour ceux qui sont considérés comme la deuxième France ?

Source :
https://www.lecourrierdelatlas.com/societe-sarcelles-la-famille-d-ibrahima-bah-mort-a-moto-lors-d-une-intervention-de-police-denonce-des-incoherences-23141

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